Pour une histoire des relations internationales des Amériques au XXe siècle


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Cette manifestation commencera avec une conference d’ouverture de Daniela Bouret-Vespa (historienne, directrice du Teatro Solís de Montevideo – Uruguay) et nous recevrons pour la même occasion Maria Paz SANTIBANE, pianiste chilienne pour un concert le soir du 27 septembre 2017 à 19h à l’Auditorium Malraux (Manufacture des Tabacs).

S’inscrivant au carrefour de l’histoire (culturelle, politique et des relations internationales) et des études culturelles des pays américains, ce colloque multidisciplinaire se propose de réunir des spécialistes, qu’ils soient doctorants ou chercheurs confirmés, en histoire, sociologie, musicologie, sciences politiques, ou tout autre discipline des sciences humaines et sociales, autour de l’écriture d’une histoire des relations culturelles des Amériques au XXe siècle.

Dans le sillage de la réflexion autour des « forces profondes » culturelles qui existent entre la politique internationale et les phénomènes de mentalité, et tant d’autres études françaises ou anglophones mettant en exergue l’importance de la culture dans les relations internationales (Robert Frank, François Chaubet, Alain Dubosclard, Ludovic Tournès, J. Manuel Espinosa, J. M. Mitchell, Akira Iriye, entre autres), ce colloque international se propose de mettre en débat des études développées par des spécialistes de pays américains. Il adoptera une perspective transnationale.

Cette rencontre permettra de réaliser une première cartographie des relations culturelles bilatérales, multilatérales et transnationales des trois Amériques, en privilégiant celles établies avec/entre les pays du cône-Sud (Argentine, Brésil, Chili, Uruguay, Paraguay). Les pays du cône Sud seront le pôle géographique central, mais non exclusif, de ce colloque. Les trois axes/objets d’études principaux sont :
1) les « décideurs » culturels à savoir les acteurs ou médiateurs aussi bien de la diplomatie culturelle officielle que des associations privées ou instituts culturels ;
2) les lieux et espaces de rencontres : théâtres, galeries d’art, musées, centres binationaux, salons d’humour, etc ;
3) les politiques ou programmes culturels (la danse, le théâtre, les arts plastiques, la musique, les échanges académiques ou intellectuels) mis en place dans des contextes historiques précis, par exemple, la Guerre froide.

On s’interrogera également sur l’usage de la culture, au moins dans trois aspects centraux : le premier, comme « arme » géopolitique, pouvant notamment servir à établir ou renforcer des rapports de tutelle ou d’influence entre les nations du continent américain ; le deuxième, comme outil dans le but de consolider les liens d’amitié afin de promouvoir et de « maintenir la paix » ; et le troisième, d’utiliser la culture comme un rempart contre les ennemis communs, et cela surtout pendant les périodes de guerre « chaude » ou « froide ».